Frédéric César de la Harpe par Edouard

24/01/2022

César de la Harpe, né le 6 avril 1754 à Rolle et mort le 30 mars 1838 à Lausanne est une personnalité politique vaudoise. Fils de Sigismond, capitaine et conseiller de Rolle, et de Sophie Dorothée, il a fait ses études au collège de Rolle puis au séminaire de Haldenstein, de 1768 à 1770. Il suit ensuite des cours de mathématiques et de philosophie à l'Académie de Genève avant de faire des études de droit à l'université de Tübingen, de 1772 à 1774. Il revient en Suisse en 1778 et devient juge et siège à la Cour suprême des Appellations romandes.

Juriste de formation, il devient précepteur d'Alexandre Ier de Russie


Recommandé par le vaudois Jean-François de Ribaupierre, officier dans l'armée russe, il obtient un poste de « cavalier » auprès d'Alexandre. D'abord chargé de parler français au grand-duc et à son frère Constantin, il se fait remarquer par un Mémoire adressé à l'impératrice Catherine II en juin 1784, dans lequel il développe un plan d'éducation éclairée inspiré des idées des Lumières.

La Harpe se voit confier l'enseignement des matières développées dans son Mémoire : outre la langue française, l'histoire, la géographie, l'arithmétique, la géométrie, la philosophie et le droit. Empreint des idées pédagogiques de son temps, il élabore un enseignement progressif où l'histoire joue un rôle moral et politique essentiel.

Durant sa vie il a cherché à être influent politiquement et à s'opposer au gouvernement de Berne.


Inspiré par la Révolution française, il dénonce le despotisme bernois et réclame des droits politiques pour les Vaudois. Il est républicain, libéral et il est en faveur de l'introduction des Droits de l'Homme dans la république de Berne.

En 1790 le gouvernement bernois intercepte des pétitions anti-bernois qu'il avait fait parvenir à deux de ses proches (Amédée de La Harpe et Georges-Albert Muller de la Mothe), arrêtés pour leur participation aux banquets républicains organisés à Lausanne.

Il est à l'origine de la République Helvétique


En 1797, Frédéric-César de La Harpe et Pierre Ochs tentent de convaincre le général Bonaparte de susciter une révolution dans la Confédération. Les appels à la révolution venus de France ont peu d'échos dans les cantons suisses. Seul le Pays de Vaud, alors territoire bernois, se soulève partiellement. Le 24 janvier 1798 marque le jour officiel de la révolution vaudoise, un soulèvement pacifique.

Peu après, à la suite d'un incident mineur, les troupes françaises pénètrent en Pays de Vaud, puis envahissent toute la Confédération des XIII cantons. C'est l'époque de la République Helvétique qui s'étend du 12 avril 1798 au 10 mars 1803. Elle est donc avant tout un régime politique imposé par la France voisine du Directoire.

La Harpe ne participera pas au gouvernement helvétique imposé par la France : il restera à Paris comme négociateur au profit des Vaudois. Il entrera dans le Directoire en 1798, mais l'expérience du gouvernement sera un échec cinglant.

Il alterne ensuite des phases d'activité et de retraite politique. Retiré à Plessis-Piquet, près de Paris, il représente les cantons de Vaud, d'Argovie et du Tessin au Congrès de Vienne, occasion de ses dernières retrouvailles avec Alexandre. Puis, revenu s'établir dans le canton de Vaud, est député au Grand Conseil vaudois.

Aujourd'hui si vous vous baladez à Lausanne vous pouvez tomber sur une rue qui porte le nom de La Harpe.


Source : article dans le Dictionnaire historique de la Suisse.


Crédit photos :

Portrait de Frédéric-César de La Harpe. Huile sur toile de Marc-Louis Arlaud, 1838 (Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne; photographie Jean-Claude Ducret).

Site Kotte-autographs.com

ISM - Ecole française de Lausanne
Route d'Oron 47
1010 Lausanne (Suisse)
Tous droits réservés 2022
Optimisé par Webnode Cookies
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer